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mercredi 1 août 2018

Cap vers Rangiroa

Après Makemo, Fakarava, puis Toau, nous voguons vers Rangiroa. 

L’absence de wifi comme à Toau ou un wifi très faible ne nous a pas permis de communiquer. Il paraît qu’à Rangiroa le wifi est plus performant...

Nous avons quitté Toau à 16 h pour une navigation de 102 NM. La marée sera bassement peu après midi demain et compte tenu des courants assez forts il faut entrer dans le lagon de Rangiroa avec courant rentrant, donc marée montante. Pratiquement comme à chaque fois nous allons un peu trop vite et nous devrons peut-être attendre, en faisant des ronds dans l’eau devant la passe, pour attendre l’heure favorable. En fait le vent est légèrement supérieur à ce qu’avait prévu la météo. Pour le moment nous n’allons pas nous en plaindre, les voiles sont bien remplies et ne claquent pas. Le génois est roulé à 50 % pour réduire notre vitesse. Un comble pour Mimi !
Nous passons entre 2 atolls distants l’un de l’autre de 10 NM. Cette proximité perturbe un peu la direction du vent mais à l’avantage de réduire les vagues.

L’escale de Toau était très particulière car nous ne sommes pas rentrés dans le lagon. Il  y a une passe, au Sud-Est, pour le faire mais nous sommes allés à la passe Amyot au Nord-Ouest. Celle-ci a la particularité de ne pas déboucher dans le lagon.
Cliquer sur le lien suivant https://youtu.be/aiFlkmv7Fcc

 Seules les toutes petites embarcations, comme les annexes, peuvent passer au-dessus du plateau corallien. Il s’agit donc d’une anse étroite avec une partie de fonds de sable et le reste est parsemé de patates de corail. 4 corps morts sont installés pour les voiliers de passage mais le jour de notre arrivée nous étions 12. Bien sûr les bouées de mouillage étaient occupées et la partie sur fonds de sable était complète. C’est donc sur un champ de patates de Corail que nous jetterons l’ancre. Le lendemain le vent a changé plusieurs fois de direction et la chaîne s’est enroulée autour d’une patate en forme de champignon. Celle-ci se trouvait juste à l’aplomb de l’étrave, la chaîne sous tension, au moindre mouvement de Seayousoon, faisait un bruit infernal. Nous passeron une bonne heure à détricoter l’affaire et remouillerons avec une longueur de chaîne réduite pour éviter les grosses patates. Cette longueur de chaîne, 52 m pour une profondeur de 17 m et théoriquement trop courte pour garantir la tenue du bateau par un vent de plus de 10 nd. Mais nous compterons sur les patates pour nous bloquer l’ancre et la chaîne. Le bateau n’a pas bouger et nous aurons quelques difficultés pour lever l’ancre.

Ce soir nous avons assisté au lever de madame la lune sur un fond de ciel pur, pas un seul nuage. Magnifique spectacle, juste après celui du coucher de soleil. Le clair de lune transforme la nuit en jour, juste un peu sombre. La navigation devient spectacle, l’écume nous envoie des flashs argentés, l’eau n’est plus une masse sombre mais une boule à facettes. Tout est visible sur le bateau, comme tout au tour. La voie lactée en pâti et paraît bien pâle.
Nous suivons le bateau Kachoeira, rencontré aux Gambier, retrouvé à Fakarava puis à Toau. Juliette et Jacky vont également à Rangiroa et sont parties 1 h 15 avant nous, leur bateau étant légèrement moins rapide que Seayousoon. Nous nous retrouverons un peu avant d’arriver à la passe Tiputa de Rangiroa. 
Cette passe a aussi une large réputation pour ses dauphins. Ils viendraient jouer avec les plongeurs.... Nous espérons bien en faire l’expérience.

Nini est au lit jusqu’à 22 h 30 et je prendrai sa place pour 2 h 30, pendant qu’elle assurera son quart. Le beau temps et la clarté de la nuit vont la soulager, Nini n’aime pas les nuits noires. Quelques nuages sont en train de se former et j’espère qu’ils ne se densifieront pas trop jusqu’à la fin de son quart.
Les conditions actuelles sont calmes, avec un vent réel de 15 nd, grand largue, nous avançons à peine plus de 6 nd, sur une mer de demoiselle bien appréciée aussi par les vieux loups de mer. Bien que le génois soit roulé à 50 % pour nous arriverons vers 9 h, bien avant la basse mer.

...Quelques heures plus tard, à 9 h.
Nous sommes en approche, les voiles sont affalées et c’est au moteur que nous franchirons la passe. Nous en profitons pour faire marcher le desalinisateur et recharger nos réserves d’eau.
Le petit déjeuner a été bien apprécié après cette nuit de veille et de courts sommeils. Nous aurons dormi à fond 5 h chacun, additionné de quelques quarts d’heure de sommeil pendant les quarts. La vitesse du bateau est telle qu’il suffit de surveiller toutes les 20 minutes pour éviter toute collision....! Alors on en profite, un peu.
Nous avons 3 h 30 d’avance sur la basse mer. En s’approchant de la passe nous constatons que le courant sortant est encore trop fort. Le mascaret est important et chahute la surface de l’eau par des vagues, des remous et un étrange clapot. Un cocktail bien impressionnant les premières fois. Nous ferons 2 passages sans oser s’y aventurer. C’est alors qu’un bateau de plongeurs est venu nous proposer de le suivre pour passer dans la zone de contre-courant. Impressionnant et c’est quand même avec 5 nd de courants contraire que nous franchirons la passe. Merci au club de plongée Raie Manta Club.
Nos amis de Coyote et de Wakame nous attendaient pour le déjeuner. C’est donc à l’heure que nous avons mis les pieds sous la table....que nous avons ressorti qu’après 20 h !
Le mascaret depuis ce fauteuil est moins impressionnant....

Le plan d’eau est magnifique, nous sommes bien protégés du vent actuel Est voir même Nord-Est.
Michel ira plonger dans la passe pour voir les dauphins puis nous plongerons tous les 2 dans une zone nommée l’aquarium....


Que la pleine lune, ou le soleil, soit avec vous !

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