Ces îlots rocheux, aux formes improbables, sont d'origine volcanique. La plus part n'offre pas un abri sûr aux navigateurs et leur parois sont difficilement accessible.
Seule la plus grande, nommée Islote Columbrete Grande est un bon abri, du Nord au Sud en passant par l'Est. À éviter par vent d'est sous peine de se faire secouer. Cette île est le vestige d'un ancien volcan dont ma partie Est s'est effondré, ce qui a permis à la mer de l'envahir. Ce demi cercle de 900 m de diamètre est organisé en mouillage sur coffre, pour moins de 10 bateaux. Les rives sont inaccessibles, sur un débarqua d'ère aménagé pour les gardiens du phare et de la réserve naturelle.
Le calme absolu, le dépaysement total, seuls quelques mouettes et des oiseaux migrateurs troubles le silence ponctué des vaguelettes qui tentent depuis la nuit des temps de monter à l'assaut. Les strates de roches noires ou beiges sont creusées par l'érosion. Sur les sommets la verdure buissonneuse fait de temps en temps place à des cactées.
L'eau y est à 25 °C, bleue, cristalline et calme, alors qu'à l'extérieur la mer est agitée par un vent de Sud.
Pour rallier ce coin aussi beau que perdu, il nous aura fallu naviguer 21 h, dont 9 au moteur par manque de vent. En fin d'après-midi nous nous sommes fait tirer par le gennaker entre 7 et 8 nds. En fin de nuit nous avons reçu un vent de face assez fort, avec 2 ris dans la grand voile nous avons pu louvoyer dans de bonnes conditions. Puis le vent est tombé et en larguant les ris une boucle s'est formée sur un tube du bimini ce qui nous a décousu la partie avant. 2 h après la prise de coffre les dégâts étaient réparés par la fine aiguille Nicole. Demain nous pensions aller sur Valence mais le vent du Sud n'est pas favorable aussi nous allons aller un peu plus à l'Est vers Ibiza. Maintenant petite sieste réparatrice de la nuit en pointillée.
C'est lundi, vous les terriens avez repris le boulot et nous pensons fort à vous.
Bises à tous
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