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dimanche 12 novembre 2017

La Sierra Nevada

Nous avons commencé notre découverte de la Colombie, hors le littoral, par le plus grand massif montagneux côtier au monde, dont le plus haut sommet culmine à 5775 m et se trouve à 45 km de la côte.

Le point de ralliement ou de tous les départs se trouve à Minca. Petit village à moins de 20 km de Santa Marta. L'activité y est fébrile et fait penser à l'ambiance du Port d'Anvalira en Andorre. Sans les commerces ni la neige. Le tourisme est en pleine explosion ici. Les hôtels sont nombreux et il s'en crée régulièrement de nouveaux.
Nous avions préparé nos sacs à dos la veille afin de pouvoir partir avant la chaleur.
Chaussures de marche obligatoires car nous allons crapahuter dans la montagne sur des chemins plus ou moins carrossables et humides.

Un taxi hélé tout à côté de la marina nous y a emmenés en moins d'une heure.
Si si, Michel a réussi à y loger sa carcasse...

Le bâtiment que l'on voit sur la photo est celui de la coopérative des 80 motos taxis. Il y a également une coopérative pour les 25 jeeps. Avec les chauffeurs de bus ce n' est pas loin de 150 personnes qui sont dévolues à transporter les touristes à pied d'oeuvre par des pistes complètement défoncées et bien glissantes.
Minca un joli petit village

Il y a même une boulangerie, créée par un français produisant d'excellents pains au levain. On y déguste également de très bons cafés. 

Malgré les montées bien raides, les virages en épingle à cheveux, les ornières, les petites marches les 3/4 d'heure de tout terrain se sont passés en douceur. Chapeau aux pilotes !

Nous avons utilisé 3 motos, une pour nos sacs et 2 autres pour nous.


Le sourire de mon pilote est engageant, la moto un peu moins par rapport au standard de l'enduro.

Nicole a été beaucoup plus à l'aise que Michel. Sa position de passager n'est pas celle qu'il préfère. D'autant que la technique de franchissement est très différente que celle utilisée avec une vrai moto d'enduro et sans passager. Là, pas de coup de gaz pour soulever la roue avant et passer un trou ou une marche. Pas d'appui non plus sur le bord relevé du virage pour sortir avec de l'élan et garder une bonne motricité. Pas de jambe tendue à l'interieur du virage non plus. Tout au ralenti, avec un sens de l'équilibre remarquable. Avec ces petites motos, leur moteur discret et un passager de 90 kg c'est vraiment la bonne méthode et elle nous a menés à bon port sans difficulté apparente.

Nous avions choisi d'aller à Casas Viejas sur les conseils de notre ami Patrice du Bistrot de Paris à Bonaire. Bonne pioche, l'établissement est superbe et l'environnement grandiose.


Les couchages se répartissent entre 2 chambres doubles et des dortoirs. Les chambres étaient prises nous avons eu droit à un dortoir tout à fait correct, avec une bonne literie. Les colombiens ne sont pas grands et les indiens sont petits. Ce n'est pas le cas de Michel dont les pieds dépassaient du lit...! Bon en fait très peu différent de l'époque où nous étions pensionnaires, mais c'était il y a quand même pas mal d'années.

Les pensionnaires sont des jeunes, 20 à 30 ans, écolos, végétariens, fumeurs de shit et venant de multiples pays. Nous avons eu 4 jeunes basques français dont l'une étudie à Bogota pour un cycle de 6 mois en psychologie et un couple de voyageurs comme nous que nous avions déjà rencontrés à la marina et sur des mouillages précédents. Du coup nous avons sympathisé avec Cécile et Sylvain qui sont de nationalité Québécoise. Ils vont aussi en Polynésie et avons le même programme pour plusieurs mois.
Casas  Viejas est un établissement récent, crée par 3 jeunes français en 2016, 1 fille Charline avec qui nous avons beaucoup échangé et 2 gars, de 28 à 30 ans. Leur projet est tourné vers le développement durable, le partage,... Ils ont racheté, à une ferme de café, des anciens bâtiments, vieux de 120 ans, qui hébergeaient les cueilleurs de café en saison de novembre à début janvier.
Le ferme de café exerce toujours sont activité et collabore avec Casas Viejas qui ont créé, dans les locaux de traitement du café une petite restauration pour les visiteurs de la ferme. Celle-ci proposant une visite, payante mais très intéressante, de leurs installations et du process d'élaboration des grains, de la plante à l'expédition.

Les grains séchés avant emballage et expédition. Seule une petite partie de la production est torréfiée pour la consommation locale.

Si nous avions le choix entre 3 petits déjeuners différents, dont l'un avec du becon, le déjeuner et le dîner ont un plat unique. À chaque repas on nous a demandé si nous étions végétariens et malgré notre réponse négative nous n'avons jamais eu de viande, du poisson tout de même mais toujours succulent et joliment présenté.

Des balades accompagnées ou non sont proposées depuis l'hôtel. Les marches sont un peu difficiles au début car nous avons perdu l'habitude de marcher. Heureusement la forme revient vite et nous étions plus à l'aises chaque jour.


Nous avons eu de la chance les 3 premiers jours car la pluie attendait que nous soyons rentrés pour tomber. Par contre le quatrième jour il est tombé des trombes d'eau dans un bel orage.
Les lumières sont celles de Santa Marta. Merci à Charline pour nous avoir donné cette magnifique photo.
L'établissement est récent mais correspond à un besoin "d'authenticité". De ce fait le démarrage est bon et déjà des développements sont engagés, pour plus de chambres, des logements des employés, un spa, etc...

Nous avons eu droit à une séance spirituelle avec une tribu des indiens Wiwas, qui vivent encore de façon ancestrale, même si le progrès les a atteint.
Ils étaient là pour nettoyer les lieux des mauvais esprits et retrouver de bonnes énergies. Nous avons eu droit à une petite cérémonie de communion entre tous.... Bon Michel se sentait un peu handicapé, ne sachant pas ce qu'était un environnement avec de bonnes, ou mauvaises ou positives énergies. Ce n'est pas le cas de tous les pensionnaires, dans leurs conversations ils faisaient part de leur sensation de positives énergies dans ce lieu magnifique...
En fait c'est le copain de Charline, Philippe qui a rencontré un des éléments de la tribu et avec lequel il a sympathisé. Tous les 2 ont réfléchi sur ce qu'ils pourraient faire en commun. Philippe a donc créé El Mundo Nuevo il y a 2 ans, un établissement de type auberge de jeunesse où la tribu d'indiens participe. L'hôtel est peut-être un peu plus radical et un peu moins cosy. Pas de viande, que du végétarien, même pas de lait pour le petit déjeuner. Pas d'eau chaude, pas de salle d'eau, juste 2 douches et des lavabos en plein air et tous les gens qui y travaillent ont le même salaire, sans différence de hiérarchie. La maman de Philippe (Valérie) est présente et s'active pour créer un peu plus de confort et apporter des réponses aux attentes des clients, moins radicaux. Par contre l'ensemble de l'établissement est très joli, bien décoré et dans un environnement enchanteur.
La vue quand on est sur le trône....! En bas le village de la tribu des indiens qui participent à la vie de El Mundo Nuevo.

Valerie, la maman de Philippe, Charline la co-créatrice de la Casas Viejas et Philippe le créateur de El Mundo Nuevo, avec lesquels nous avons passé une excellente soirée. Ce fut une belle rencontre !
Nous sommes allés à El Mundo Nuevo avec nos amis Cécile et Sylvain en jeep, le lendemain du gros orage. La pluie avait très fortement raviné la piste, des éboulements rétrécissaient le passage. Impressionnant quand c'est le côté précipice qui s'est écroulé ! Là aussi le pilote était à la hauteur et nous sommes arrivés à bon port, même si parfois personne n'osait parler dans les franchissements délicats. Le pilote était d' ailleurs encore un francais installé en Colombie.

C'est depuis El Mundo Nuevo que nous sommes allés visiter la ferme de cacao, La Candelaria. À peine plus d'un 1/4 h de marche, que nous ferons sous une bonne pluie au retour.
L'arbre de cacao.
Les fruits dans lesquels ont trouve les grains.
Nous avons découvert le process d'élaboration du cacao et avons eu droit à goutter un cacao chaud.
En fin de visite les filles ont bénéficié d'un masque de beauté de cacao, Michel s'est régalé des bisous.

Après 5 jours passés dans la montagne et ses paysages grandioses nous sommes redescendus à Santa Marta, où s'il n'a pas beaucoup plu, l'eau qui s'est abattue en altitude s'y est retrouvé en grande quantité. Pour voir Santa Marta les pieds dans l'eau cliquer sur le lien https://youtu.be/kASwkamUWcg

Semaine prochaine ce sera Cartagena....

Que le soleil soit avec vous.

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