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mardi 23 avril 2019

Le grain Gros Degueu !

C'est un nouveau, il vient de sortir. Pas vite quand même, non car il veut que nous en profitions un max ! Parce que Gros Dégueu prend son temps, il se pavane, se répand, s'étire indéfiniment, sans gloire, sans panache. Gros Dégueu c'est un grain qui te balance sur la tronche des tonnes d'eau. Des milliards de mètres cubes s'abattent sans fin sur toi, encore et encore. Gros Dégeu c'est la pluie qui te balance qui le fait jouir, le reste il s'en fout. Ce con il en oublie d'envoyer du vent. Pas même un pet de Gros Dégueu ! Tu as l'impression d'être dans l'œil du cyclone. Tout autour du bateau sur des kilomètres tombent des cataractes d'eau. La pluie est drue, bien verticale, les gouttes énormes se fracassent sur la surface de l'océan qui blanchit. Et pas un souffle d'air. Le seul vent c'est celui créé par notre vitesse, la risée diesel.

Le bruit est énorme, comme celui engendré par une immense cascade. Ça ruisselle en torrent, ça coule partout. Les voiles battent lamentablement sous l'effet des vagues. Elles dégoulinent et ressemblent plus à des chiffons mouillés qu'à des voiles.
Gros Dégueu prend son temps, s'arrête, revient, pas de répit pendant 5 h !
Gros Dégueu pourrait s'amuser sur des endroits désertiques. Que nenni il dégueule sur l'océan où il n'y a pas vraiment de sécheresse !
Nous nous sommes réfugiés à l'intérieur du bateau après avoir roulé le génois et bordé la Grand voile à plat. Un coup d'œil tous les quarts d'heure à l'extérieur pour admirer le mur d'eau qui nous entoure. Rien d'autre à voir, pas même le petit atoll que nous avons longé.
Mais Gros Dégueu après nous avoir bien trempés pendant 5 heures, absorbe tous les vents ! Pas un souffle d'air pour nous sécher, pas une brise pour gonfler les voiles.

L'enfoiré nous a laissé dans la pétole !

Que le beau temps soit avec vous !

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