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lundi 22 juillet 2013

Poursuite de la prise en main et formation de l'équipage


De Port Leucate à Palamos

Le 21 juin nous larguons les amarres en direction des Baléares, via Palamos. La première partie, jusqu'au Cap Creus fut une navigation plaisir. d'abord 5 à 7 nœuds de vent apparent entre 80 et 100 ° ce qui nous a permis un long bord de spi (asymétrique) pour une vitesse du bateau par rapport au fond de 5 à 7 nœuds.
   Au large de Collioure

Magnifique !


Pas mal non plus !
Avec le pilote auto en mode vent et quelques essais de réglage nous avons doublé le cap Béar très rapidement. Un pur régal, juste interrompu le temps de remplacer le spi par le gennaker à l'approche du cap Creus où le vent est passé entre 40 et 50 °. 
 



Notre vitesse s'est alors établie entre 6 et 8 nœuds pour un vent apparent variant de 6 à 10,5 nds.
Puis en arrivant au Creus le vent est tombé et nous avons traversé la baie de Rosas au moteur, sous la pluie.

Seayousoon est tout au fond

Mouillage par 6 m de fond dans la Cala Montgo avec quelques autres bateaux.
2 jours de baignade autour du bateau et farniente. La plage de l'Océanis c'est vraiment du Tip Top !

Le soir pas d'éclairage dans le carré, recherche du tableau électrique à l'aide du manuel propriétaire car Michel ne se souvenait pas de son emplacement, montré le jour de la réception du bateau. Le manuel l'indique coté bâbord au dessus de la table à carte. En fait il est derrière le panneau des interrupteurs, en face de la table à carte, coté tribord !.... C'était juste un disjoncteur à réenclencher.

 Le 23 juin nous mettons le cap vers Palamos, 21 NM, sans vent ou très faible par l'arrière. Espoir avec l'arrivée par le nord d'une ligne de moutons mais qui ne donnera pas de vent ou quelques rares risées.  Nous finissons par mettre le moteur en route sur les 2 dernières heures.
Cest la fête locale, avec manèges, feux d'artifice et pétards. Les gens de Palamos adorent les pétards !
Avitaillement et pleins pour la traversée vers Minorca et petits restaurants tapas sympas.

La première traversée132 NM

Départ de Palamos le mardi 25 juin à 14 h par un bon vent du sud qui nous a fait prendre 1 ris dans la grand voile, que nous avons enlever après 1 heure. Weather 4D et Météo Consult nous annonçaient 20 nœuds du nord levant de la houle. Nous avons donc fait une route plus Est que prévu sans houle et à une vitesse de 6 à 7 nœuds jusqu'à 19 h. Le vent est alors tombé en dessous de 5 noeuds avec de très très longs passages à 2 ou 3 noeuds avec les voiles qui battent à chaque mouvement de houle...
Vers 20 h une bande de dauphins est passée assez loin de nous, puis vers 22 h une autre nous a doublés par tribord, en nous laissant sur place.
Couché de soleil magnifique, disparition des cotes, les dauphins, la nuit noire et sans lune, que du bonheur.... Pas question de dormir, l'équipage veut profiter de la première traversée !


Puis vers 4 h le vent du nord annoncé est arrivé avec une houle de 2 à 2,5 m. Prise d'un ris, puis 2, puis 3 avec 5 tours au génois et route au sud ouest pour rejoindre la zone moins ventée. Nous avons donc arrondi la descente sud par l'ouest. L'attérissage retenu est Ciutadella à l'ouest de Minorca.
Dans le noir, avec les vagues qui nous chahutent, les couleurs des cordages qui se confondent, cela a été un peu sportif mais nous y sommes arrivé et avec la toile du vent le bateau se comporte bien. Du fait des changements de cap entrainés par chaque vague, dans une nuit noire où la vision nous manque pour juger de la hauteur des vagues, Michel est resté à la barre repoussant à plus tard les essais du pilote auto dans ces conditions de mer et d'allure largue à grand largue. Les vagues venant de 3/4 arrière.
Le GPS traceur nous annonce une arrivée à Ciutadella vers 14 h soit 10 h dans ces conditions qui ont variées progressivement. Le vent apparent s'est établi à 15 nœuds et les creux sont passés à 4 m. Michel surveillait que l'annexe ne touche pas les montagnes d'eau qui nous rattrapaient, nous soulevaient, nous faisaient lofer qu'un vigoureux coup de barre compensait, puis un autre dans l'autre sens et encore avec la vague suivante.... Au fur et à mesure que l'on se rapproche de Minorca il y a des vagues à 45 ° du train de houle auquel nous finissons par nous habituer. Le bateau réagit parfaitement, il est sécurisant et Michel assure.
Plus que 8 h à tenir, puis 7 h... c'est long et Michel commence à fatiguer. Il fait jour et nous décidons de faire le test du pilote auto, en mode vent réel, dans ces conditions. Résultat parfait, les embardées ne sont ni plus importantes ni plus faibles que lorsque Michel est à la barre. Le capitaine reste à poste mais somnole par tranches de 1 ou 2 minutes ! Ce repos et quelques fruits secs ou sanwichs que Nicole arrive à préparer et nous finissons par arriver à Ciutadella.
Prise du quai, rangement du bateau et sieste de 4 h !
Compte tenu des conditions nous avons pris des photos et fait quelques film avec la GoPro. Hélas la carte SD s'est effacée, la GoPro affiche pas de carte et le PC demande un formatage.
Nous lançons un SOS à tous ceux qui pourraient nous donner le tuyau de la manière éventuelle pour récupérer ces images.

Les leçons que nous tirons de cette traversée :
Pour rester droit à la gite et stable
  1. L'expérience est parfaite pour l'équipage,
  2. Seayousoon a fait la preuve qu'il est un très bon bateau,
  3. Le troisième ris automatique c'est bien,
  4. Les cales pieds et fesses que nous avons fait rajouter sur le plancher du cockpit et sur le banc plage de bains sont bien utiles pour le confort à la gite et éviter les glissades quand ça bouge,
  5. Il faut croire aux prévisions météo lorsqu'elles sont toutes concordantes et suivre le routage donné par Weather 4D,
  6. Il faut utiliser le moteur pour rester dans le timing par rapport aux prévisions d'arrivée de coup de vent ou de mer,
  7. Il faut dormir quand cela est possible pour rester frais dans les moments délicats.
Tout est resté en place malgré les vagues qui étaient plus haute de 1 m des panneaux solaires
Pour rester en face de la barre dans la gite
 

 

 

 

 

 

 Les calas et la traversée retour

 Le 27 juin nous mouillons 2 nuits dans la très jolie cala de Macarella, après une navigation de demoiselle avec une mer plate et 10 à 18 nœuds de vent par travers,16 NM.
Les fonds de cette cala sont faits de poussière très très fine, tassée et aussi durs que du béton. L'ancre n'accroche pas mais avec 4 m de fond dans une eau turquoise à 24 ° il est facile de l'aider à piquer le fond, suivi d'un coup de marche arrière pour l'accrocher.
Baignades, contemplations, le bonheur....

 
Le 29 juin  nous traversons vers Mallorca, 53 NM, par une mer calme et un vent Nord Ouest de 15 à 23 nœuds qui pousse Seayousoon entre 6 et 8 nœuds, jusqu'au port de Bonaire, calme, un petit bijou de 32 ° C à l'ombre avec un excellent restaurant le Cocodrilo.

Le 30 juin départ pour l'autre coté de la baie, pour mouiller devant Pollenca, charmante station very british. Mouillage de 1 km² avec des fonds entre 4 et 5 m de sable, parfait pour s'isoler et profiter du panorama des montagnes. Presque l'impression  d'être sur un lac dans les Alpes, sans la neige !





Le 2 juillet nous traversons vers Palamos, 137 NM. La sortie de Pollenca se fait lentement par absence de vent puis en sortie de baie nous trouvons un vent d'abord 11 noeud mollissant à 5, avec une mer belle. es conditions nous ont permis un bord de spi de 9 h ! Nous avons étouffer le spi pour laisser passer un cargo impressionnant dans la pénombre. Heureusement que nous en avions bien profité car après le passage de ce cargo le vent est tombé et nous avons fait route au moteur pendant 8 h dans les trop nombreuses zones de pétole. Arrivée à Palamos à 14 h où nous avons choisi de


mouiller face à la plage, protégés du vent, annoncé du Nord, par la digue du port de pêche. Ne pas louper l'immense marché des pêcheurs dont les étales sont splendides de poissons et coquillage frais.

Le 5 juillet nous partons pour remonter vers le Nord et nous mouillons dans la cala Montgo, 25 NM, bien protégée du vent. Notre navigation commence avec 2 ris et 2 ou 3 tours dans le génois pour un vent réel de 15 à 20 nœuds. A partir des îles Mèdes le vent tombe et nous finissons au moteur. Nous restons 2 jours complets à profiter de cette cala où l'avitaillement est facile avec un coup d'annexe. Nous y rencontrons Véronique et Jérôme de Béziers naviguant sur un Dufour 405 et Lorette et Bernard de l'océanis 361 Beer loo 2. Moments agréables et rendez vous est pris avec l'équipage de Beer Loo 2 qui va à Port Leucate en prévoyant d'arriver quelques jours avant nous.

Le 8 juillet départ délicat pour la cala Montjoy, 10 NM. La chaîne est vraisemblablement coincée autour d'un rocher, par 11 m de fond, suite aux nombreux évitages que nous avons fait sur les 2 jours.
En tournant autour de la chaîne à la verticale, dans un sens puis dans l'autre, en avançant ou reculant nous avons fini par nous décoincer, ouf ! Puis super petite navigation à une vitesse de 7 nœuds, par rapport au fond à 40 ° d'un vent NNE de 12 à 13 nœuds réel. La cala Montjoy est
Nous y rencontrons Nathalie et Pascal, avec leurs enfants Clara et Mathis, des terriens qui nous ont permis de prendre la météo sur leur tablette, connectée au WIFI du centre de vacances où ils séjournaient. Le lendemain nous leur faisons visiter Seayousoon, en allant les chercher sur la plage avec l'annexe. Apéritif tapas et moment très sympathiques.

Le 9 juillet à 15 h départ pour l'anse Paulilles, 32 NM. Nous devons sortir de la baie pour pouvoir établir la grand voile car le vent tourne et ne nous laisse pas assez d'eau avant les falaises. Puis le vent monte à 15 noeuds réel, par 120 ° ce qui nous permet de doubler le cap Creus sous spi à une vitesse de 7 à 8 noeuds. Puis cap sur l'anse Paulilles avec GV et génois, toujours à la même vitesse. Le mouillage se fait par 11 m de fond en se faufilant entre pas mal de voiliers déjà à l'ancre.

Le 10 juillet départ 12 h 30 pour Port Leucate, 26 NM, que nous faisons avec un bon vent qui nous permet d'établir le gennaker. Déjeuner tapas avec le pain frais que Nicole a fait avant de partir. A mi chemin nous zigzaguons entre les zones de pétole pour finir au moteur.
Nous retrouvons notre place au quai K14 et la voiture dont nous nous sommes passé pendant 3 semaines, comme de la TV !....

 

 

1 commentaire:

Unknown a dit…

Absolument magnifique... Et merci pour ce formidable récit... On en redemande... Pour le troisième ris, il est en plus des deux autres, ou bien la répartition a été refaite?
Encore merci...
Richard
Eden