Depuis le baptême nous avons fait quelques séjours sur Seayousoon mais avec très peu de navigations pour cause de mauvaise météo.
L'équipement est maintenant pratiquement fini, reste à régler la tension de l'étai de trinquette et à réparer une connexion sur l'antenne VHF qui ne porte pas plus loin que le balcon avant !...
Pour ces navigations, la tête étant saturée nous n'avons pas eu le réflexe de faire des photos ou des vidéos. Pourtant pour celle où l'équipage était composée de Claude (Mach 3) et Michel, avec 30 à 35 nds apparents, il y aurait eu matière. Avec 3 ris et trinquette l'Océanis 45 se comporte particulièrement bien, l'équilibre est facile à obtenir et la barre peut être lâchée plusieurs minutes sans avoir à rectifier le cap. Pourtant la Tramontane, à 2 ou 3 NM de la côte commençait à lever des vagues de 0,5 à 1 m.
Si la navigation fut excellente la sortie et le retour à notre place furent mouvementés. Seayousoon était amarré proue au quai et le vent soufflait à 22 nds par 30 °. Après le largage des amarres dès le début de la marche arrière l'avant était inexorablement poussé sur babord, le propulseur d'étrave n'ayant pas la puissance nécessaire pour lutter contre le fardage. Avec un peu de gaz nous sommes sortis mais l'avant du bateau à frotter sur le pieu bâbord en décapitant le feu de navigation.
Le retour lui aussi n'a pas été des plus réussi, le vent soufflait alors à 25 nds. Après avoir passé les pieux et au moment où la vitesse fut réduite l'avant a été s'appuyer sur le bateau voisin, pourtant avec le propulseur d'étrave à fond. Heureusement les défenses ont tenu leur office et il n'y a pas eu de dégâts. Par contre pour ramener Seayousoon dans son axe, seule la poupée du guindeau a été efficace.
Lors du baptême nous avons fait 5 sorties par 15 à 20 nds mais proue au quai et les propulseurs d'étrave étaient alors efficaces.
En conclusion pour entrer dans la place, avec un vent supérieur à 15 nds il faut avoir la proue vers le vent, qu'on se le dise !
La semaine dernière nous sommes partis à 14 h, 4 h après l'horaire prévu pour cause de dragage de l'entrée du port. Le vent ne soufflait qu'à 4 à 6 nds apparent par le travers. Nous avons décidé d'envoyer le gennaker et alors que Michel s'affairait à l'avant Nicole a remarqué une ligne blanche de moutons en troupeau cavalant vers nous. Le gennaker prêt à être largué fut rapidement remisé dans la soute à voile. Moins d'une minute après le vent passait de 5 à 20 nds réel ! Nous avons alors pris un ris et serré le vent au plus prêt pour passer le Cap Béar, le pilote automatique faisant un travail correct. A l'approche du Cap le vent est monté à 25 nds tout en perdant de l'Est. Nous avons pris un deuxième ris juste avant de virer devant Collioure. Après quelques pointes à 10 nds, nous avons mouiller dans l'anse Paulilles avec un vent qui s'est calmé vers 21 h pour une nuit splendide de calme et de beauté sauvage.
| Journée estivale |
En voulant remplacer le génois par la trinquette avant de passer du grand largue tribord amure au travers bâbord amure, l'enrouleur de génois s'est complètement bloqué. Michel, longe crochée à la ligne de vie, est allé sur l'avant pour résoudre le problème.
Face au vent, sous moteur et pilote auto en mode vent, la hauteur des vagues a rendu la progression vers l'avant particulièrement mouvementée et arrosée par des paquets de mer de la valeur d'une baignoire (merci monsieur Musto) ! Pour constater que la drisse du spi ou gennaker s'était enroulée dans le génois en le bloquant. Retour dans le cockpit, pour dérouler le génois, étarquer la drisse de spi et reprendre le génois. Après un affalage rapide et sans aide de la GV, la rentrée dans le port n'a pas posé de problème malgré les rouleaux et l'entrée réduite par le banc de sable. L'amarrage à notre place avec le vent venant de l'arrière et au dock & go a été réussie du premier coup....
Navigation sportive et notre inactivité physique de 2 mois nous a permis de gouter aux joies des courbatures, mais quel bonheur !
Ce fut notre baptême du feu et notre prochain cap sera les Baléares.
2 commentaires:
Merci beaucoup pour ce récit, qui décrit parfaitement les galères et les joies d'une navigation. Bravo pour votre sang froid et déjà votre maitrise dans les moments délicats...
Amitiés
richard
Eden
Beau programme en perspective.
Nous possédons un oceanis 45 et avons a peu près le même projet.
A quel endroit exactement avez vous installe le wattandsea?
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