Archives du blog

samedi 16 juillet 2016

Rattrapage des nouvelles qui se sont perdues

La fonction qui nous permet d'écrire des messages en envoyant des e-mails par l'iridium n'a pas fonctionné.


Message du 1/07/2016
En route pour La Blanquilla
Nous sommes partis ce matin un peu avant 9 h, sans nous presser car le vent était nul et il ne s'est levé qu'à partir de 8 h.
Donc départ plein vent arrière grand voile et génois aidés par le moteur. Vers 10 h le vent est passé à 14 nds réel. Nous avons remplacé le génois et le moteur par le gennaker. Le routage nous indiquait de faire un peu plus de sud pour avoir un angle de vent plus favorable. Une heure après le vent est passé en-dessous de 10 nds, nous avons donc remplacé le gennaker par le spi. Mais pour le garder gonflé il a fallu incurver notre route encore plus vers le sud, nous obligeant à faire des empannages. C'est à dire des virements vent arrière, pour rester dans notre direction . Mais le vent a continué à baisser et lorsque la vitesse de rapprochement vers notre destination ( la VMG pour les initiés) est passée en dessous de 4 nds nous avons affalé le spi et lancé le moteur. Du coup nous en profitons pour faire de l'eau, le dessalinisateur nécessitant une énergie que seul le moteur peu lui donner.
En ce moment nous avons 6 nds de vent, de l'arrière aussi les voiles battent lamentablement au gré des vagues, petite houle de moins d'un mètre de haut. Le temps se couvre par notre arrière tribord et nous espérons que cela va enfin nous amener du vent. Pas certain car le grain va vraisemblablement passer trop à droite de notre route.
Pour voir la météo de la nuit j'ai donc sorti le matériel, tablette et Iridium, c'est pourquoi j'en profite pour vous envoyer cette petite bafouille.
Voila, à part le manque de vent, tout va bien. Nicole fait une petite sieste, en prévision des quarts de veille de la nuit prochaine.
Pour le moment les seuls poissons que nous voyons sont les poissons volants mais il y en a des centaines et des centaines. 

Nous devrions arriver à la Blanquilla en milieu de journée.

Que le soleil soit avec vous.

Nicole et Michel

Message du 2 juillet
A nouveau sur la Blanquilla
Après 27 h de navigation dont 21 h au moteur, nous étions contents d'arriver ce matin à 11 h 30. Les conditions sont restées molles, bien que variables. Du coup nous nous sommes entraîner à changer de voiles, gennaker, spi assy, génois tangonné, mais quand il n'y a pas de vent c'est le moteur qui marche le mieux. C'est plus bruyant qu'à la voile mais avec 7 à 8 nds de vent réel pile poile en vent arrière ça ne le fait pas. 
C'est avec un réel plaisir que nous nous retrouvons là. Nos amis d'Aphrodite ne sont pas encore arrivés, en direct de la Martinique, mais alors que l'ancre était à peine mouillée les pêcheurs sont venus nous rendre une petite visite de courtoisie. Ils sont en campagne de pêche pendant 3 semaines et ils manquent un peu de tout. Nous avons donc troquer du riz, des pâtes, de l'eau, du sucre contre 2 langoustes. 

Ils nous ont promis de revenir demain avec de beaux poissons en échange du pain que Nicole va leur fabriquer. A ce rythme le harpon ne va pas beaucoup servir....
Le mouillage est toujours aussi beau, mais cette fois il y a beaucoup de monde, un bateau de "pharmacien" un Super Maramu , un autre voilier et le bateau mère des pêcheurs. 4 bateaux dans ce mouillage de 1 km de long, c'est beaucoup....!


Paradoxalement, quand nous sommes passés sous le vent de l'ile, altitude maxi 20 m, le vent est monté à 20 nds (36 km/h). L'arrivée fut belle mais bien courte comme navigation agréable.
Bon je vais me consoler demain, en sortant la planche.

Que le soleil soit avec vous

Message du 6/07/2016
Journée de pêche ordinaire
La Blanquilla, île déserte et très très peu fréquentée, nous fourni tout ce qui accompagne le riz ou les pâtes.
Ce matin nous avons ramené une belle bête à cornes et cet après-midi c'est un baracuda que nous avons épinglé à notre tableau de chasse.

Notre technique s'affine tous les jours un peu plus. Nicole passe devant, le temps que je m'équipe en chasseur sous marin dans l'annexe, et repère les cibles. Ce matin c'est un joli pagre que Nicole a débusqué mais quand je suis arrivé il s'est planqué dans son trou et n'en est pas ressorti tout le temps que j'ai attendu. Par contre un peu plus loin une belle langouste m'attendait et, comme vous pouvez le voir sur la photo, elle est maintenant bien cuite. Dans l'après midi nous avons essayé de débusqué le pagre, mais encore une fois, il s'est planqué car il doit sentir le danger du fusil. Par contre Nicole était suivi par un baracuda, tout le temps qu'elle essayait  de trouver le pagre. Pas question de laisser un baracuda draguer ma meuf ! Maintenant il tient compagnie à la langouste....!
Cela a quand même était un peu sportif, car le bougre se débattait et tirait fort sur le bout qui relie la flèche au fusil. Nicole tenait le filet ouvert pour que j'y introduise la bête qui a des dents impressionnantes. Cela n'apparait pas sur la photo car pour qu'il rentre dans le frigo il a fallu lui couper la tête. 
Demain nous avons donc invité nos amis d'Afrodite pour le déjeuner et nous allons nous régaler de la fraîcheur de ces fruits de mer.
Puis nous retournerons à la planque du pagre, qui doit bien faire dans les 2 kg, afin d'en faire notre repas pour le jour suivant.

Pour ce soir ce sera 2 petits poissons grillés...
Bref on se régale ! Le goût du poisson frais péché est incomparable.
La nuit tombe, le ressac léger sur la plage nous berce, le vent faibli en soirée mais reste aussi doux, pas de lumières pour nous cacher la voie lactée qui va se montrer un peu plus tard dans la soirée. Hors du temps, hors du monde, nous profitons de ces moments en vous souhaitant de connaître, un jour, la même sérénité qui nous envahie dans ces lieux magiques car isolés, préservés, authentiques, propices aux rêveries comme aux introspections et à la communion avec l'Autre.
Que le soleil soit avec vous.

Message du 13/07/2016
Aurevoir La Blanquilla
Après 9 jours de purs plaisirs à La Blanquilla nous avons repris, lundi à 15 h, notre chemin vers l'ouest avec grand bonheur. Le vent dans les 3 premières heures était parfait, direction Nord-Est, 20 à 23 nds réel, Seayousoon est parti en cavalant à 9 nds, sur une route qui passe au nord de l'ile Orchilla, qui se trouve dans l'axe de la route directe. Le plaisir de la navigation nous a repris, le chuintement de l'eau, le léger sifflement de l'hydrogénérateur, la puissance de Seayousoon, une météo parfaite, la mer était à nous.
En fin d'après midi le vent s'est réduit à 15 nds puis plus tard à 10 nds, mais tant que nous étions à 130 ° du vent apparent et avec l'appui de 1 nds de courant nous avons bien marché. Nous nous partageons la veille par des quarts de 2 h et nous avons été très surpris du nombre de bateaux que nous avons vus. Le premier d'entre eux semblant venir droit sur nous à faible vitesse mais éclairé à giorno. En fait ce devait être un bateau en cours de pêche, comme 3 autres un peu plus tard. Outre ces pêcheurs, nous croisaient 3 cargos dans un rayon de 10 NM. En arrivant au Nord d'Orchilla le vent a encore molli à moins de 10 nds. Nous devions changer de cap pour suivre notre route et nous retrouver plein vent arrière. Néanmoins nous sommes restés sur le même cap, pendant 2 heures, afin d'attendre le jour et mettre le tangon plus facilement en place. Pour gagner 1/2 nds nous avons mis les voiles en ciseau avec la trinquette en plus côté grand voile. Les vagues faisant trop claquer cette dernière, nous avons installé une retenue de bôme qui  a bien joué son rôle et nous a permis de ne plus être réveillés par les claquements aussi intempestifs que mauvais pour le matériel.
En fin de nuit quelques orages se sont approchés de nous mais pas suffisamment pour modifier en quoique ce soit nos conditions de navigation.
A 11 h nous avons jeté l'ancre derrière le récif et à proximité de l'ile Buchyaco. Paysage grandiose, des palettes de bleus magnifiques, l'écume des vagues qui se brisent sur la très très longue barrière de corail. Une passe au sud-est, la boca de Sébastopol, nous permet de rentrer à l'abri et de naviguer dans un chenal naturel, formé par une barriere de corail intérieure. C'est beau et immense.

Nous avons prévu de rester à ce mouillage jusqu'à jeudi pour rejoindre Gran Roque et la civilisation, wifi, restaurants.....
Profitez tous des beaux jours.

Que le soleil soit avec vous

Nicole et Michel


Aucun commentaire: