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vendredi 20 octobre 2017

Prolongations à Bonaire

Une des particularités de la vie de nomades, c'est de faire des rencontres et de se lier d'amitié rapidement. Pas de temps à perdre puisque nous ne sommes que de passage. Avec nos "cousins canadiens", Caroline et Vincent l'alchimie des rencontres à frapper fort. Du coup, non seulement nous mettions les bouchées doubles pour profiter du temps que nous pouvions passer ensemble, mais en plus, toutes les occasions étaint bonnes pour prolonger notre séjour.
Les cours du CNED pour un bateau copain que nous devions réceptionner à la poste de Bonaire et leur porter à Curaçao, le passage du groupe Kassav, les nombreux sites de plongée que nous n'avions pas encore faits et aussi la  météo, bien sûr.

Puisque l'on en parle, il y a quelques jours il y avait une fenêtre météo favorable pour passer le Cabo de la Vela, surnommé le Cap Horn des Caraïbes. La configuration du lieu et la proximité de la Sierra Nevada génèrent des vents catabatiques (vents froids qui descendent de la montagne...à cheval 🎼) très costauds, avec la mer qui suit le mouvement. Il est recommandé de doubler ce cap quand la météo annonce des vents faibles car, en réalité, ils seront supérieurs de 10 à 20 nds aux prévisions. Il y a quelques jours le vent était annoncé en baisse, moins de 10 nds, à partir du 18/10. La fiabilité des prévisions au-delà de 3 jours est faible mais en principe la tendance reste vrai. Cette fois l'erreur fut importante car ce sont des vents de 25 à 30 nds que nous avons. Il faut donc s'attendre à des rafales de plus de 50 nds au Cabo de Vela. C'est tranquillou bilou que nous souhaitons notre arrivée en Colombie aussi nous avons profiter de nos nouveaux amis et de Bonaire plus longtemps.

Tout a une fin, la fenêtre météo favorable se profile pour un passage du fameux cap le jeudi 26/10. Pour cette traversée de 190 NM (342 km) 30 h de navigation nous calcule le routeur, nous partirons du nord de Curaçao, après une nuit dans un mouillage au nord-est de l'île. Nous l'avions repéré il y a 2 ans lors de notre visite de l'île en voiture.

Pour faire découvrir à nos Québécois la navigation à la voile, qui tente beaucoup Vincent, nous les avons embarqués pour la traversée entre Bonaire et Curaçao.


Départ le mercredi 18/10 avec un bon vent de 20 à 25 nds.
Arrêt d'une nuit au magnifique mouillage de Klein Curaçao. 

Sous cette eau bleue, des tortues, des poissons coffres....

Le virus de la voile leur a bien été inoculé et a même bien pris pour Caroline. Dans moins de 2 ans ils auront leur voilier...

A l'occasion des fêtes organisées pour les 50 ans des régates de Bonaire, le groupe Kassav est venu se produire, ce fut un grand moment, d'abord pour leur musique qui donne envie de zouker et pour notre deuxième rencontre avec Georges, le guitariste bassiste du groupe. C'est en toute fin du concert qu'il nous a repérés et fait signe de le rejoindre dans les coulisses.
Georges ne fait pas que jouer de la guitare, il met le feu comme on le voit ici...

Nous avons passé une heure très agréable avec Georges et 2 autres membres du groupe, qui apparaissent sur la photo, la chanteuse et un guitariste chanteur. Peut-être que nos routes se croiseront à nouveau quelque part dans le monde...

La soirée a été sportive car la musique de Kassav est entraînante. Nous n'avons pas arrêté de nous trémousser enfin  Michel s'est trémoussé alors que Nini a beaucoup et généreusement dansé. En ouverture nous avions eu un peu des couleurs des Caraïbes en fête.


Les régates se sont déroulées du vendredi au samedi en raison de 3 manches chaque jour, soit 9 courses dans des vents de 20 à 10 nds.
Sur Seayousoon nous étions aux premières loges, la ligne de départ et d'arrivée était à moins de 100 m. Nous avons même pu toper avec les tous jeunes concurrents sur optimistes, qui passaient au ras de notre plage arrière..



Des bateaux moteurs sont venus de Curaçao et même Aruba pour une méga fête dans un bassin proche du port de commerce, DJ sur le quai et sono à fond. Les yachts se mettent à couple, avec des quantités de bouées pour rester confortablement au frais dans l'eau pour déguster bières et cocktails.



Notre activité principale a été la plongée sous-marine. 
Nos cousins Québécois nous ont guidés sur des sites qui auraient été difficiles d'accès en annexe. Ils connaissent très bien les fonds de Bonaire et nous ont guidés où il est possible de voir des poissons rares, comme l'hippocampe par exemple.
Outre le fait qu'ils sont très rares, ils prennent la couleur de l'environnement afin d'être parfaitement invisibles. Vous l'avez repéré ?... le voilà de plus près.
Immobile, accroché par la queue, qui s'enroule à une branche. Sans nos guides il nous aurait fallu des années pour le découvrir.

Une autre créature exceptionnelle par sa finesse et sa rareté est le tout petit évêque couronné.
Ainsi que le chevalier ponctué qui habituellement ne quitte pas son abri sous un rocher.

Grâce à une autre belle rencontre, Raoul nous a fait visiter, accompagnés de nos cousins Québécois, la plantation et le laboratoire de conditionnement des produits de la société ONIMA, élaborés à base de l'aloé véra qu'elle cultive à Bonaire.
20 ha de terrain, dont actuellement 1/3 de planté.

Du temps de l'esclavage la production d'aloé vera était importante sur l'ile. Avec la production de sel c'étaient les seules activités économiques. La production de sel s'est bien développée, grâce à la mécanisation, réalisée par la société des Salins du Midi, alors que la production d'aloé véra avait pratiquement disparu. A l'époque l'utilisation de cette plante était la fabrication de médicament dont la nivaquine. Un pharmacien néerlandais a relancé, sur l'ile de Bonaire, la production de cette plante pour des produits cosmétiques de traitement de la peau contre les brûlures du soleil, ou autres. Pour les médicaments c'est le jus qui était utilisé alors que pour les produits de traitement de la peau c'est le gel, contenu dans chaque feuille.

Le petit filet jaune, qui coule à la coupure de la feuille, c'est le jus qui n'est plus utilisé.

Et voilà le gel qui va être extrait pour en faire les produits de traitement de la peau, entre autre.

Tous les produits Onima sont 100 % naturels et ne contiennent que le gel de la plante avec quelques gouttes d'huile essentielle. Tout est produit et conditionné dans le laboratoire. Les feuilles sont d'abord lavées puis égouttées avant d'être pressées à froid pour en récupérer le gel. Méthode exceptionnelle permise par un équipement bien adapté, bien qu'artisanal, et garantissant des produits de grandes qualités.
Le pressoir pour récupérer le gel

La cuve de malaxage pour homogénéiser le gel et le mélanger aux huiles essentielles qui y sont incorporés à moins de 1 %.

Des investissements ont démarré afin de pouvoir arroser les plantations. Le manque d'eau à Bonaire est un handicap et freine la production. Le projet consiste à  installer deux grandes cuves et un réseau d'irrigation. L'eau utilisée est l'eau grise de l'usine de traitement des eaux usées de Bonaire, distante de seulement une centaine de mètres. Par ailleurs les terrains non utilisés sont en cours de nettoyage et le potentiel de production va s'accroître. Doucement car un pied d'aloé planté mettra 4 ans pour produire le gel, aux vertus quasiment miraculeuses.
Un point de vente sera installé dans l'hôtel de Caroline et Vincent, Coral Paradise.
Merci à Raoul pour cette visite très intéressante.

Pour faire notre entrée dans Curaçao nous devons aller à la douane et aux services d'immigration. Cela se fait à Willemstadt que nous avons donc rapidement fait visiter à nos amis. Le pont tournant, les maisons de toutes les couleurs et la plage artificielle d'un hôtel front de mer en pleine ville.

En fait nous sommes sur le toit d'un bâtiment avec fausse plage et piscine à débordement.



La météo confirme toujours notre départ vers la Colombie mercredi 25/10. Nous quitterons donc le mouillage de Spanish Water mardi. Ce mouillage est une parfaite protection contre les coups de mer car très enchâssé.
Le petit point bleu c'est le bar où nous nous connectons à internet...

Demain un petit avitaillement grâce au bus qu'un supermarché affréte pour les voyageurs. Départ de la petite marina 8 h 30 et retour à 10 h. L'après-midi nous irons faire nos formalités de sortie de Curaçao, un dernier apéro avec les amis qui restent encore à Curacao et départ mardi matin.

Nous avons hâte de découvrir la Colombie.

Prenez soin de vous.

Que le soleil soit avec vous.










2 commentaires:

Anonyme a dit…

Les amis,faut passer le,Cabo près de la cote pas comme les franchouillards qui passent loin et ramassent le vent, les,vagues. Les troncs etc..
Bises

Au planning a dit…

Merci du conseil, mais c'est bien ce qui est prévu et la météo est favorable. Peut-être même manquerons nous de vent... Normalement le Parasailor devrait prendre l'air une bonne partie de la traversée.